
Le n°2 continue vaillamment sur la lancée du n°1. On y trouvera un article prémonitoire sur Gaymard, jugé "lisse et fuyant" (et en effet, il a fini par fuir pour de bon). J'ai lu moi aussi son livre la route des Chapieux (non, pas des chats pieux) : il est tout à fait impossible pour le lecteur de connaître ses idées (sauf si on appelle "idée" le chirakisme dévot) ! Au cours de son rapide passage il n'aura même pas eu le temps de creuser davantage les déficits, comme tous ses prédécesseurs. Mais il reste encore député...
Le dossier spécial nous parle des privilégiés de notre régime : les fonctionnaires qui vivent de la "ponction publique". Trop nombreux, avec un statut et une retraite qui feraient rêver les salariés du privé (saviez-vous que Fabius et Juppé sont déjà de jeunes retraités, payés par nous tous ?), ne parlons pas de leurs emplois

Quant à EDF ou la SNCF, elles assurent leurs clients, cochons de payants, tout juste bons à renflouer les caisses et à éponger les dettes, de leur plus parfait mépris. On le savait, mais ça se confirme avec la lecture du Cri.
La revue s'articule en gros sur deux axes : d'un côté, la pompe à Phynances qui fonctionne très bien, pour le malheur du pays ; et de l'autre toutes les façons de dilapider l'argent du racket : emplois bidons, Cradexpo, retraites d'EDF-GDF, forum des Halles, pont du Gard, associations inutiles grassement subventionnées, réceptions somptueuses à l'UMP (5 millions d'€)... Les municipalités ne sont pas épargnées : folle gabegie à Lille, flambée fiscale à Lyon... Ce n'est pas l'imagination qui manque à nos gouvernants, grands argentiers ou petits potentats. A côté de ça, Gaymard est un apprenti qui aura à peine eu le temps de faire ses classes.
On a droit à seulement une petite page sur la sinistre SS, au sujet des cartes Vitales en surnombre et des fraudes qui en découlent. Bon, la Sécu mériterait un dossier à elle toute seule (si le Cri donne la parole à Claude Reichman, une page ne suffira pas !). On sait bien que la Sécu est un modèle irréprochable de gestion (para-)étatique, c'est évident, plus qu'évident, même !
Comment le Cri du contribuable parvient-il, avec seulement 68 pages, moins mornes et plus accessibles qu'un rapport de la Cour des Comptes, à synthétiser l'actualité tourbillonnante du Vol étatique ? Parions que les prochains numéros devront passer à 100 ou 150 pages ! Sauf si les voleurs s'arrêtaient entretemps de voler, hypothèse très peu probable...
1 commentaire:
Evidemment je suis contre les JO à Paris (d'autant plus que je n'aime pas le sport) !
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